History of a dispossession
A documentary by Paul Mesnager
History of a dispossession
A documentary by Paul Mesnager
Geography of Domination » is a documentary and poetic attempt to observe the materiality of power through satellite imagery. Strategies of control mark the ground so deeply that it becomes possible to read geopolitics not through human actors but through the scars etched into the land, the traces of conflicts, barriers, and resource extraction. These images, verging on abstraction, blur the boundaries between large and small scales and prompt us to question the ability of new technologies to make the world more intelligible. This project plays with the possibilities of satellite imagery and will take the form of a book compiling all its themes, an interactive installation with motion detection, a website, a virtual reality experience in the form of an exhibition, a video series, and a physical exhibition. The project is organized into three parts, referencing three layers of exploitation from the deepest to the highest: « Infrastructures » focuses on controlling the underground—hydrocarbons, minerals, and water—essentially our energy and sustenance sources. « Metastructures » explores the control of the land through territorial conflicts, walls, and communication routes. « Superstructures » examines control above ground, focusing on urbanism as a tool of population control, particularly through colonies and authoritarian architecture.
Géographie de la Domination est une tentative documentaire et poétique d’observer la matérialité du pouvoir par l’observation d’images satellite. Les stratégies de contrôle marquent le sol profondément, au point qu’il est possible de lire la géopolitique non par l’humain, mais par les aspérités de la terre, les stigmates laissées sur la surface du monde par les traces des conflits, des barrières, de l’extraction de ressources. Ces images, à la limite de l’abstraction, brouillent les repères entre grande et petite échelle et nous questionnent sur la capacité des nouvelles technologies à rendre le monde plus intelligible.
Il est organisé en trois parties, qui font références à trois strates d’exploitation du plus profond au plus élevé : “Infrastructures” s’intéresse à ce qui est relatif au contrôle du sous-sol, c’est-à-dire les hydrocarbures, les minerais et l’eau : nos énergies et de notre alimentation. “Métastructures” analyse le contrôle du sol, donc du territoire via les conflits territoriaux, les murs, les axes de communication. “Superstructures”, enfin, s’intéresse au sur-sol, c’est-à-dire à l’urbanisme comme outil de contrôle des populations, à travers notamment les colonies ou l’architecture autoritaire.
“Infrastructures” est centré sur ce qui est relatif au contrôle du sous-sol, c’est-à-dire les hydrocarbures, les minerais et l’eau. Cette partie montre les traces de l’exploitation de notre énergie, de notre alimentation et de nos matières premières. Ces industries, qui sont réalisés par les Etats à travers des megaprojets dépossèdent l’être humain de ce qui lui est indispensable.
Infrastructures > Agriculture Pétrole, puissance et mutations territoriales Partons du principe qu’un homme ne peut fournir au maximum que 100kWh de force mécanique dans une année en utilisant ses bras et ses jambes. En rapportant
Chaque dirigeant égyptien a sa pyramide. Hosni Moubarak a voulu créer un nouveau delta du Nil dans la région d’Assouan. Aujourd’hui, le pays n’a toujours pas son indépendance alimentaire mais les pays du Golfe ont
La découverte de la plus grande nappe phréatique du monde dans le pays le plus aride du monde avait de quoi laisser Mouammar kadhafi espérer atteindre l’indépendance alimentaire. Mais le plan est tombé à l’eau.
La construction du barrage d’Assouan visait à réguler les crues du Nil pour favoriser une agriculture intensive mais la rupture de l’équilibre naturel a ruiné l’agriculture égyptienne. Tenter de canaliser le Nil et échouer Lorsqu’il
Ressource hautement stratégique, les réserves prouvées de pétrole sont synonymes de puissance. Le sol témoigne de l’intensité de la course à la recherche pétrolière. Les traces de l’exploration sismique L’exploration sismique consiste à créer, par
L’Arabie a compris que le contrôle des ressources alimentaires était encore plus stratégique que celui du pétrole. Mais la tentative de fertiliser le désert à tourné court après deux décennies de surexploitation des nappes phréatiques.
Le delta de Bassora, où se rejoignent le Tigre et l’Euphrate, est aussi le théâtre de la guerre qui opposait l’Irak et l’Iran entre 1980 et 1988. Ses rives marécageuses témoignent encore des batailles. Les
Par essence les camps de réfugiés sont fait pour être temporaires. Mais à la faveur de l’enlisement des conflits et des politiques d’accueil des pays hôtes ils s’inscrivent dans le temps et se transforment en
Si le Maroc a construit la clôture la plus longue du monde après la Grande Muraille de Chine c’est parce que le Sahara Occidental, zone revendiquée par la rébellion Polisario soutenue par l’Algérie, regorge de
En temps de paix frontières sont des limites théoriques, invisibles sur le terrain mais qui figurent sur des cartes. Quand elles sont contestées elles apparaissent en pointillés sur les cartes et se transforment en mur
En construction depuis 2002, ce mur répond à des logiques stratégiques. Les images satellite permettent d’en voir la violence. Le mur de sécurité : de la honte : de séparation : d’appartheid : Zone de suture L’expression « zone de suture », vient de l’armée
« Métastructures » analyse les traces des stratégies de contrôle du territoire : traces de conflits territoriaux, murs et clôtures aux frontières, axes de communication.
« Métastructures » analyse les traces des stratégies de contrôle du territoire : traces de conflits territoriaux, murs et clôtures aux frontières, axes de communication.
La morphologie urbaine des colonies israéliennes en Cisjordanie nous donne des informations sur les stratégies d’occupation. Domination militaire, stratégie de fait accompli, volonté d’expansion : l’organisation des colonies comme le maillage des implantations sur le
Officiellement, la nouvelle capitale égyptienne est construite pour désengorger la vieille ville. Mais le plus grand chantier du monde mené par al Sissi répond à une logique politique qui vise avant tout à asseoir son
